M. Khadir: Merci, M. le Président. Donc, Québec solidaire joint sa voix à la
voix de l'Assemblée nationale pour offrir des excuses du Québec à tous ces gens
qui ont été déracinés, à la Gaspésie toute entière et à ces hommes et à ces
femmes qui ont été touchés par cette erreur grave de l'histoire.
Des excuses sincères sont aussi une promesse sincère de ne plus répéter
l'erreur. L'expropriation qui a mené à la création du parc Forillon est une
erreur qui porte en elle une leçon particulièrement importante pour l'avenir du
Québec, l'avenir de notre action en tant que gouvernement, en tant que société.
Particulièrement importante que le but visé par cette expropriation, outre les
promesses d'emplois, était un but particulièrement noble. C'était de créer un
parc national, c'était de créer un espace pour préserver la nature. Alors, on
constate malheureusement que, malgré la noblesse du but et de l'objectif visé,
le jugement de l'histoire est particulièrement sévère.
Alors, imaginons aujourd'hui, pour que cette leçon serve à quelque chose,
imaginons quel sera le jugement de l'histoire pour les actions que nous poserons
aujourd'hui, quand le but visé ce n'est pas de protéger un territoire, ce n'est
pas de créer un parc national, ce n'est pas dans le but de protéger le bien
commun, mais dans le but uniquement de poursuivre une activité économique ou,
pire encore, de créer une activé économique dont l'intérêt principal consiste à
alimenter des intérêts privés avec une activité... accompagnés d'une activité
qui a une conséquence environnementale sur la santé des gens, sur la nature
environnante ou, pire encore, une activité industrielle ou commerciale
polluante.
Quel va être le jugement de l'histoire? Ça ne veut pas dire que... n'importe
quel ne peut pas commettre cette erreur. Ça veut dire qu'on a un devoir, une
obligation, dans la perspective du développement durable, de consulter les
populations, de les impliquer dans les décisions que nous prenons en tant que
décideurs publics. Même un gouvernement de gauche pour lequel j'ai la plus
grande estime en Bolivie aujourd'hui réalise qu'il a commis une erreur pour
ouvrir une route pour désentraver une région, avec la volonté réelle d'améliorer
le sort de la population parce que ce gouvernement n'a pas consulté une
population touchée, en premier lieu, dans la zone de l'Amazonie.
Donc, mon intervention est dans le but de nous rappeler, sans cibler qui que
ce soit, pour dire que, comme société et comme gouvernement, si on est sincères
dans ces excuses, la première chose à faire, c'est que ces excuses doivent
servir à illustrer nos décisions aujourd'hui dans le développement du Nord, dans
le développement de nos régions, dans le développement de notre industrie
minière, dans le développement de notre industrie, partout où elle est. Alors,
j'espère que ces excuses sont bien senties et sincères et j'espère que ces
excuses sont également une promesse de toute l'Assemblée nationale d'agir pour
que nous ne recommencions pas cette erreur.
Le prolongement de l'autoroute 73 par le tracé Est à Beauceville a été autorisé par loi spéciale. Il n'a reçu ni l'assentiment du BAPE, ni autorisation de la CPTAQ ou du TAQ, ni même un décret légal selon la Cour supérieure et la Cour d'appel. Ce blogue vous relate ici l'ensemble des démarches citoyennes et judiciaires de quatre propriétaires contre ce projet autoroutier pharaonique, où ont régnés agissements llégaux, menaces et désinformation.
Cour d'appel et suivant
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